Alexis de Tocqueville est célèbre pour son analyse aiguisée de la politique mais moins pour ses surprenantes leçons aux entrepreneurs d’aujourd’hui. Et pourtant…
En 1831, cet aristocrate français arrive aux États-Unis, curieux mais formaté par une éducation traditionnelle. Il est ainsi stupéfait de l’informalité de la justice américaine, comme lorsqu’il voit un juge manger des noix en pleine audience.
Dans son œuvre « De la démocratie en Amérique », Tocqueville examine minutieusement le système politique des États-Unis. Il est captivé par cette démocratie à l’échelle réelle, notant comment l’égalité et la souveraineté populaire influencent les institutions et les comportements sociaux.
Il pointe cependant un problème majeur : la « tyrannie de la majorité ». Cette dernière, désireuse de dominer, peut piétiner les droits des minorités et réprimer la liberté individuelle. Tocqueville met en lumière un paradoxe où la liberté conduit à une oppression non pas d’un despote, mais de la majorité sur la pensée.
Cette dynamique s’avère encore pertinente à l’ère des réseaux sociaux, où les opinions majoritaires peuvent supprimer la diversité des voix. Bien que Tocqueville n’ait pas connu les plateformes comme Twitter ou Facebook, le phénomène qu’il décrit s’y manifeste clairement.
Pour l’entrepreneur moderne, il est crucial de résister à cette tyrannie pour découvrir de nouvelles opportunités de valeur. Il faut chercher la singularité dans le marché et les gens, et encourager le débat et la diversité d’opinions.
Une démocratie en bonne santé, permet ce débat sans pour autant rentrer dans la polarisation et les conflits.
« De la démocratie en Amérique » est plus qu’un texte historique, c’est un plaidoyer pour la pensée critique et le dialogue.
Je recommande vivement sa lecture, qui m’a marqué dès le lycée.